BASA
NOTE ORTOGRAPH IQUE 87 De l'examen de ce tableau on déduit que: a) dans le vieux français les consonnes dentales fi– nales ont une alternance entre t au ma sculin et d au féminin; b) le patois valdôtain, en conservant encore actuel– lement cette alternance, démontre d'avoir une étroite liaison avec l 'ancien français, et, puisque dans le pa– toi s la consonne finale t du masculin est sonore, il faut admettre que l ' ancien français suivait la même r ègle phonétique; c) l e français moderne , selon l'évolution linguisti– que de l ' humanisme, a rapproché le masculin du f émi– nin par l'adoucissement de la dentale finale , en r em– plaçant le t par un d; il y eu, pour ainsi dire, une in– fluence du féminin sur le masculin, qui a abouti vers le XVIe siècle à l ' unification de la consonne finale des radicaux masculin et féminin. Par analogie la terminaison masculine ant de l'an– cien fr ançais, sous l'influence du féminin se modifie en and; ainsi ver s i.o~ XVIe siècl e les mots masculins « al– leman , chalant , friant , marchant)), sous l'influence de leurs féminin s cc allemande , chalande, friande , mar– chande )) , fixent définitivement leur orthographe mo– derne au masculin, en changeant le t en d: cc allemand , chaland, friand, marchand )). * * * De ce qu ' on vient d'exposer on r emarque que dans la graphie moderne du nom en examen le t s'est trans– formé en d, et on peut constater que, par conséquent, ce nom admet deux graphies : Challant et Challand , dont la première est la plus ancienne , car elle représente la forme primordiale et par conséquent originale, tandis que la seconde a suivi l' évolution de la langue française; bref. on écrira: Challant , selon le vieux français , et Challa nd suivant le françai s moderne. Ce n'est pas tout cependant, car en plus de l 'évolution de la langue , le
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