BASA

90 J. PIGNET Conseil des Commis du duché d'Aoste et l'on pourra constater qu ' ils ont toujours signé Challant avec le t final en hommage à l'ancienneté du fief et de la famille. A cet égard j ' invite le lecteur à vérifier ce que je viens de dire, en consultant les lettres de Georges de Challant, écrites en qualité de gouverneur de la Vallée d 'Aoste entre 1581 et 1585, et éditées par Mlle Elodie Ferretti dans les Mélanges historiques et hagiographiques valdôtains - Miscellanea Augustana, tome II, Aoste 1953 , in-8°, et celles de René de Challant 9 , publiées par les soins de M. Jean F ornaseri, lesquelles au nombre de 119 embrassent une période qui va du 3 avril 1524 au 4 juin 1565 . Le lecteur pourra ainsi remarquer que ces signatures donnent au nom la terminaison finale t , et que elles remontent vraiment à ce XVIe siède, instau– rateur de l'influence du féminin sur le masculin, qui a transformé la consonne finale t en d dans le mot pris en examen, comme on l'a démontré auparavant. Par cette preuve irréfutable, je conclus que, entre les deux graphies, Challand avec le d final et Challant terminant par t, la seconde forme est celle originale , conforme à ]a signature des membres de cette illustre famille , et par conséquent c'est bien celle à adopter soit au point de vue historiq1-~e soit au point de vue ortho– graphiq.ue . .JULIEN PIGNET. (9) L e letter>? di Ren •J.to di Challant, qovernatore della Valle d'Aosta, a Carlo II ed a Emanuel e Filiberto, edite a cura di Gio– vanni Fornaseri, Torino 1957, in-8Q.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=