BASA
L ' HISTORIOGRAPHIE VALDOTAINE 95 trop défini e à leurs études~ a aussi été l ' une des causes de ! ' i solement progr essif dans lequel notre historio– graphie est venue se trouver: les érudits qui impri· mèr ent un certain progr ès aux sciences historiques étaient bien souvent des esprits libres, libéraux, voire anticléricaux; il n' était pas convenable pour des prêtres, un évêque, de se mettre en r elation avec eux. De là naquit la tendance à s'écarter . Les incompréh en sions - François-Gabriel Frutaz en fut magna pars avec ses violentes pol émiques con– tre les Vaccarone, les Gabotto et les Tibaldi -- brouil– lèrent les rapports entre l ' Académie Saint-Anselme et la cc Società Storica Subalpina )). Une collaboration n ' aurait pas manqué de donner de bons fruits. Nos historiens de la vieille école, étaient des ama– teurs. En tant que t els, p. ex. Mgr Duc ne put séparer les soucis de l 'évêque des exigences de !'historien; Pierre-Etienne Duc, admirable fouill eur d ' archives et paléographe de talent, fut plutôt philologue, car de l ' hi storien il lui manqua , avant tout , la trempe, le caractère . François-Gabriel Frutaz fut l'unique doué d ' une bonne capacité de synthèse, ce qui nous p ermet de le considérer un de nos meilleurs historiens. Dans !'oeuvre de Mgr Justin Boson, dont l'activité scientifique se déploya dans la période de transition entre la vieille et la nouvelle hi storiographie valdôtaine, nous r emarquons une empreinte plus moderne. Son mérite principal a été de donner une impulsion notable à nos études paléographiques . Mais on a reproché à son école et à ses disciples une insuffisance de méthod e critique, surtout dans la publication des textes hagiographiques. Les contemporains de Mgr Boson, Jules Brocherel et Pierre Fournier, donnèrent, le deuxième surtout, des travaux historiques remarquables, que nous pouYons considérer comme les prodromes de la nouvelle histo-
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