BASA
L'HISTORIOGRAPHIE VALDOTAINE 99 Notre illustre et regretté compatriote Frédéric Cha– bod écrivait tout récemment: << L' arte del narratore pre– suppone, sempre, la dottrina e la perizia del filologo e del ricercatore d'archivio, che sono le due premesse necessarie per attingere sicuramente lo scopo u1timo, ch ' è il " racconto" )) 1 • * * * Toutes les entraves que nous venons de décrire ont créé chez nou s une ornière de laquelle il est difficile de se tirer sans passer sous les fourches caudines du boycottage systématique. Plusieurs auteurs et ouvrages en ont fait les dépens : Mgr Duc à qui on a supprimé les notes à la deuxième édition de l' Historique de Tillier surtout parce qu ' il avait avisé que la Charte des franchi ses n' est pas une libre dédition; Tibaldi qui, à la suite de sa polémique avec Frutaz, a été atrocement mis à l'écart, etc. . Certains milieux culturels de chez nous apprécient surtout, en fait d'histoire, le conformisme le pin.§ strict, qui est, à leur jugement, une preuve d ' intelligence. Il va sans dire que ces milieux repoussent ceux qui osent dire qu'lnnocent V était peut-être tarin et non pas valdôtain ou qui ne croient pas à l'existence de deux saint Grat et de deux saint Joconde, ou bien qui met– tent en doute le passage de Calvin par la Vallée d'Aoste. * * * Refaire ! 'histoire valdôtaine sur des bases plus scientifiques, di sions-nous. Il faut séparer la bonne herbe de l'ivraie, ! 'histoire de la politique, du patriotisme de clocher: voilà la tâche de la nouvelle historiographie valdôtainc qui, sur les (7) Cf. la préface à K. BRANDI, Carlo V, 'l'orino 1961, p. X.XXIV.
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