BASA

106 SOEUR AUSILIA mais des travaux su ccessifs pourront donner, p eut-être, la possibilité d 'en savoir davantage . Le visiteur qui pénètre sous le choeur de l 'actuelle église de Saint-Ours trouve la crypte; son époque de construction n'est pas connue exactement, peut-être en saurait-on davantage en fouillant et en considérant les murs périmé triques. Cette crypte se termine par troi s p etites absides; dix demi pilastres sont appuyés au mur périmétrique et douze colonnes disposées sur quatre rangs divisent l'emplacement en cinq n efs. Les colonnes sont à observer: il y en a de carrées et de rondes, quelques-unes surmontées par un chapiteau et d ' autres non; un seul chapiteau est orné d ' un motif de feuill es à peine esquissées aux quatre angles. Cet ensemble de colonnes inégales permet de pen ser à des constructions précédentes auxquelles elles ont été en– levées . Les colonnes de la crypte de Saint-Ours ne peu– vent nullement trouver un terme de comparaison dans celles de la crypte de la Cathédral e d 'Aoste , car, celles-ci sont surmontées par un chapite~m décoré, que l ' on fait remonter au VIIe siècle 2 • Sur les colonnes se décharge le poids de la voûte, dont les travées a ssez larges sont divisées par des arcs prononcés . Aucun élément n'est propre à jeter une lu– mière sur la datation de la crypte, sauf la voûte qui n e peut être antérieure au Xe siècle, et qui r este telle que l'ont construite les architectes qui travaillaient aux ordres d 'An selme, évêque d 'Aoste entre 990 et 1026. C' est à ce noble mécène 3 que l 'on doit l 'ér ection de l'église des Saints Pierre et Ours. L'ancienne église avait une seule nef, était couverte d'un toit en char- (2) N. GABRIELLI, L'Arte nella Valle d'Aosta . Lineamenti dal sec. XI al sec. XVI in « Atti del XXXI Congresso storico subalp ino », I vol.. Torino 1959, n. 383. (3) Cfr. A.P. FRUTAZ, L e fonti per la storia civile e religiosa deL!a Valle d'Aosta dalla fine del sec. IV agli inizi ciel sec. XI (extrait d e « Atti del XXXI Congresso storico subalpino », cit., II vol., pp. 984-991.