BASA

L'ENSEMBLE ARTISTIQUE DE SAINT-OURS 107 pente, la façade et l ' abside n'avaient point de fenêtres puisqu'elles furent percées lorsque Georges de Chal– lant commanda Je remaniement de l'église primitive•. De cette première construction nous restent quel– ques fragments des peintures murales qui représentent les faits de la vie du Christ et des Apôtres. Les sujets ne montrent pas un ordre particulier, ce qui fait penser que les fresques formaient deux zones, comme l'on trouve souvent dans les églises romanes. Sur la paroi nord, à gauche de qui entre, on aperçoit, tout en haut, une grecque avec un panneau rectangulaire, au centre un poisson; la fresque en des sous a complètement dis– paru. L'on trouve ensuite la scène du miracle de Cana: le Christ à gauche tend les mains vers six outres; der– rière, le maître de table, la droite levée, se tourne vers le Rédempteur, pendant que, à ses côtés, un ser– viteur verse le vin d'une cruche. Sur la troisième travée on aperçoit un ange aux grandes ailes raides qui sou– tient la hampe d'un labarum blanc , où est peint en noir le monogramme constantinien du Christ; à gauche un autre ange , puis sept auréoles dont les figures ont disparu à cause de l'humidité. Dans la fresque sui– vante deux anges appuyés sur un bâton, font penser à deux gardes. L'ensemble devait représenter la résur– rection du Christ. Le labarum tient à indiquer la vic– toire du Christ sur la mort et le péché, tandis que les deux anges sont les messagers célestes qui gardaient le sépulcre après la résurrection 5 • A droite de la porte d 'entrée on voit une scène de martyre: un bourreau enfonce des clous dans les pieds d'un saint couché à terre , et dont on ne peut pas dis- (4) Cfr. J. BosoN, L "lnsigne Collégiale d'Aoste, Aoste 1929, p. 38, n. 1. (5) N . GABRIELLI y voit une résurrection (cfr. Pitture rom aniche. Revertorio di cose d'arte del Piemonte, 1 vol., Torino 1944. p. 5l. A. GRABAR, au contraire, y voit la scène d'un Jugement dernier (cfr. Les fres ques d'Aoste et l'étude des peintures romanes in « La critica d"arte », novembre 1949, p. 2).