BASA
L ' ENSEMBLE ARTISTIQUE DE SAINT-OURS 109 surface des eaux en mouvement la barque des Apôtres, dont André, en premier plan, rame (les vents sont re– présentés par deux têtes ailées qui soufflent). Ici la série des fresques est interrompue par les constructions de la voûte actuelle, pour continuer ensuite avec le martyre des Apôtres. Le premier est saint Jacques, près de lui un bourreau tient le bout d'une corde, liée au cou du Martyr, et de l'autre un fouet: dans le fond les tours de Jérusalem. A droite un autre bourreau tient l'autre bout de la corde et une épée; tout près la tête d'un quatrième personnage. Vient ensuite saint Jean, posant une main sur un autel richement travaillé, à sa gauche les tours de la ville d'Ephèse. La dernière fresque représente le martyre de saint André. La pein– ture est rongée par l'humidité, mais l ' interprétation n'est pas difficile, car on aperçoit dans le fond les tours de Patrasso et à gauche le juge légendaire Eléas qui tient un rouleau en main et donne des ordres à deux soldats dont on n'aperçoit que la tête'. Noémi Gabrielli découvre dans les fresques de l'église de Saint-Ours des rapports avec celles de l'église de San Vincenzo à Galliano ( Cantù); ces dernières re– présentent les faits de la vie de saint Christophe et soit pour la proportion des corps, soit pour le manié– risme des visages, des plis, des robes, des manches rondes, de l'os maxillaire carré, des fronts bas, des pomettes rouges, elles rappellent les fresques d'Aoste. A Galliano le mouvement est plus évident, à Aoste la rigidité des personnages rappelle l'art de Reicheneau et des minia– turistes des codes ottoniens de Goslar". Selon Toesca les fresques de l'église de Galliano re– montent à l'année 1007 environ et l'on y trouve, comme (7) J'ai suivi la description des fresques faite par N. GABRIELLI dans son volume Pitture romantiche, cit., tables num. II, III, IV, V, VI, VII. (8) Cfr. Pitture romaniche, cit., p. 8.
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