BASA

XIV ACADEMIE SAINT-ANSELME De notre côté nous constatons que Barthélemy était alors no– tre Bartholomé patois. D'alpe de Cilliarey fu achetée en 1852 par Louis Carret, chanoine de la Cathédrale, cofondateur et archiviste de notre Académie, et par son frère Alexis. En .l858, Bernard Carret, curé de Sarre, acquiert la portion de son frère Jean-Baptiste. C'est là, dans une chambrette qu'ils avaient fait construire, que les deux frères prêtres, Rernard et Louis Carret, pas– saient leurs vacances estivales. Cilliarey, en passant de main en main, d'un locataire à l'aut•re, tomba peu à peu en délabre; cependant ce bel al– page, maintenant hélas ! réduit en friche, ces murs, ces roches même semblent parler comme s'ils avaient une âme, un langage qui fait vibrer encore toutes les fibres du coeur de M. l'abbé Pierre Carret; ils ne cessent de lui fredonner ces vers de Lamartine, ces vers d'une mélancolie vague et profonde: Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime; Plonge-toi dans' son sein qu'elle t'ouvre toujours; Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se ltve tous les jours. M. le doct. Lin Colliard a voulu encore une foi exhumer du tombeau de l'oubli M. l'abbé Joseph Trèves, en le pré– sentant comme un des plus ardents animateur.s des études historiques. "M. l'abbé Trèves et l'histoire valdôtaine" tel a été le sujet de sa dissertation. Ce boute-en-train, ce propagandiste remuant de toutes les bonnes causes n'était pas à vrai dire un historien, nous fait justement observer son élogiste; il n'a donné que deux productions historiques: Le ru d'Emarèse où il nous ra– conte les initiatives entreprises par les Sabins, c'est-à-dire les habitants de Saint-Vincent, ensuite par les Challant en faveur de cette construction gigantesque du ru d' Emarèse qui fertilise les campagnes de Saint-Vincent, d'Emarèse, de Mont-

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