BASA

L'ENSEMBLE ARTISTIQUE DE SAINT·OURS 111 l'église de Saint-Ours aussi dans les clochers de Moû– tiers (Hautes-Alpes) et de Saint-Paul de Mausolée (Provence), dans lesquels, écrit Jean Vallery-Radot: « On saisit sur le vif l'universalité de cette vieille ar– chitecture à festons et à bandes, tous les liens qui unis– sent entre elles ces tours à la silhouette si curieusement 1 12 ana ogue )) . Georges de Challant, premier prieur commendatai– re de Saint-Ours (1469-1509) ordonna le remaniement de l'ancienne église. La nouvelle construction typique– ment gothique., ainsi que l' 011 peut voir encore de nos jours 13 avait trois nefs et la voÎlte ogivale avec arcs et nervures à denticules, ce qui dénote une influence de l'art bourguignon. Vers la fin du '4.00 Georges de ChaJlant eut à sa disposition bon nombre d'artistes: peintres, ébénistes, sculpteurs, verriers; les Computa Sancti Ursi1' rigoureu– seme.nt enregistrés par le notaire Pierre André en font témoignage. Sur les arcs de la voftte on peut voir, du côté ·<le l'Evangile, les Apôtres et des Saints; ~u côté de l'ij\)îtrl les ~rophète.~ .et des Saints. -t\Pc milieu des arcs: Dieu le Père à la figure d'un vieil1ard, Dieu le Fils représenté par le monogramme JHS entouré de rayons, le Saint-Esprit sous la forme de colombe. Au centre du quatrième arc une main bénissante posée sur une croix; sur le cinquième arc un agneau avec l'ins– cription: Ecce Agnus Dei. (12) Cfr. De !'Ecole romane en Provence in «Bulletin monumen– tal» , c. III, 194f>, pp. 16-17. (13) Nous pouvons voir la façade de l'église de Saint-Ours telle qu'elle était au XVIe siècle sur un tableau qui remonte à cette même époque. Cette oeuvre représente la procession faite à l'église pour re– mercier saint Ours de la guérison miraculeusement obtenue par une femme de Valpelline. Le tableau se trouve actuellement au choeur de cette même église. (14) Le livre des Computa découvert par A.P. Frutaz dans les Archives des comtes Passerin d'Entrèves à Châtillon, a été puqlié en pa rtie par J. BosoN in L'Insigne Collégiale d'Aoste, cit. Voir les notes au bas des pages 43, 44, 49, 50, 55, 57, 58.