BASA

L'ENSEMBLE ARTISTIQUE DE SAINT-OURS 113 du même avis. Ce dernier affirme" qu'il est impossible de retrouver une ressemblance entre les stalles d'Aoste et celles de l'église de Saint-Jean-de-Maurienne (Sa– voie) et de l'église des Saints Pierre et Gervais de Ge– nève, où Pierre Mochet à travaillé sans contredit. Nous trouvons le nom du maître qui a fait ce petit chef-d'oeuvre dans ces mêmes Computa: Magister Je– ninus Braye Carpentator; celui-ci avait à ses ordres une foule d'ouvriers et travailla dam l'Eglise, dans le Prieuré et dans le château d ' I ssogne de septembre 1494 à no– vembre 1504 1 ". Les vitraux de l'abside, donnés par ce même Georges de Challant, appartiennent, selon Toesca, à l'art suisse du XVe-XVIe siècle 19 • A. M. Brizio , au contraire, y voit la trace de l'art françait du XVIe siècle. Rien d'im– possible, car Georges de Challant, ayant été chanoine de l'église métropolitaine de Lyon, maintint ensuite de nombreux rapports avec cette ville; cette même stu– dieuse de l'art incline plutôt à penser qu'il s'agit d'art valdôtain 20 • Cette dernière thèse est, à mou avis, la plus juste; les Computa viennent en aide. Nous y lisons que dans l'année 1494 un tel François Blanchard transporta de Lyon à Aoste quatre balles de vitres. Il y a même une note de payement pour du charbon « pro vitreis co– quendis >>; il existait donc à Aoste une fabrique de verres. Deux noms sont signalés: un certain maître << Bodichinus verrerius >> et Pierre Vaser « factor ver- • 2 1 renarum >> • (17) Cfr. Catalogo di cose d'arte, cit., p . 85. (18) Cfr. L'Insigne Cofüaiale, cit., p. 55. (19) Cfr. Catalogo di cose d'arte, cit., p. 94. (20) Le vetrate della Cattedrale e delta Collegiata di S. Orso ad Aosta, in «XXXI Congresso storico », cit., pp. :~76-379. (21 ) Cfr. L'Insigne Collégiale, cit., p. 57, notes l, 2, 3. 8

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