BASA

114 SOEUR AUSJLIA On est donc parfaitement autorisés à penser que certains vitraux soient arrivés de Lyon, mais qu'un plus grand nombre ait été cuit à Aoste. LE CLOITRE Situé au sud de l'église de Saint-Ours, le cloître introduit dans les pièces où les chanoines conduisaient leur vie régulière: parloir, dortoirs, r éf éctoire. Ce qui frappe le visiteur est le défilé des arcs s' ap– puyant sur des colonnes simples ou doubles. La voûte a été remaniée plusieurs foi s; il nous reste du cloître pri– mitif les colonnes et les chapiteaux, chef-d 'oeuvre de l 'art roman. Très probablement le cloître fut construit vers 1133 , car on trouve cette date sur un des chapiteaux; telle est aussi la conclusion de J ullian à son étude sur Je cloître de Saint-Ours: « Les sculptures du cloître n e sauraient être antérieures à 1133 (car il n 'y a pas de raison de séparer des autres le chapiteau commémora– .tif) et ensuite elles sont postérieures de peu à cette date, puisque le cloître fut édifié au plus tard cette année– là (il est même probable qu ' il ait été fait à l'occasion de la réforme d'innocent JI) et que les travaux de dé – coration ont naturellement suivi ceux de la construc– tion )) 22 • Aux quatre angles du cloître il y a des piliers sur– montés par des chapiteaux: le premier à Nord-est pré– sente des monstres qui luttent; N. Gabrielli y reconnaît des motifs ottoniens 23 • L ' artiste roman se plaisait à de telles représenta– tions , car, ainsi que le signale Heriri Focillon, l'esprit (22) Cfr. L es $CUlpteurs romans d e L'Italie septentrionale. Paris 1952, p. 1. . (23) Cfr. L'arte ne!la Valle d'Aosta, cit., p. 39:3.

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