BASA

Le cardinal de Belloy, archevêque de Paris, était mort le 10 juin 1808, âgé de 98 ans , « plus tôt qu'il ne le souhaitait, car il comptait vivre centenaire, écrit ma– licieusement M. le chanoine Leflon, trop tard pour le bien de son diocèse qui souffrait de son administration ombrageuse , autoritaire et sénile , trop tard surtout pour le bien de l'Eglise de France ... Pour quitter ce monde, bien à regret d 'ailleurs , M. de Belloy choisissait mal son moment, celui où Pie VII allait refuser leur insti– tution canonique aux prélats désignés par l'empereur en lutte avec lui )) ' . Pour recueillir la succession de Belloy, Napoléon désigna le fameux cardinal Maury, qui accepta avec em– pressement. Le Chapitre de Notre-Dame protesta contre la no– mination impériale , fai sant sentir au cardinal qu'il ne possédait aucune autorité canonique. Au surplus une lettre du pape, prisonnier à Savona, déniait tout pouvoir à l'archevêque nommé et d~clarait nuls tous ses actes administratifs. L'empereur, averti , (1) J . LEFLON <professeur à l'I nstitut Catholique de Paris), La crise révolutionnaire ( 1789-1846), dans la collection de !'Histoire de l'Eglise fondée par A. Fliche et V. Martin, Paris 1951 , p. 260. Cf. aussi. Napoleone e Pia VII, dispense del corso di Storia del Risorgimento tenuto dal Sig. Prof. Walter Maturi nell'anno accademico 1955-56. Università di Torino.

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