BASA

150 P. FOURNIER 1 LES ANNEES DE LA JEUNESSE Dans les documents de son temps, il apparaît sous le nom de « Rolandus Viot augustanus - augustensi dio– cesi oriundus )). Dans la liste des prévôts de l'abbaye, que lui-même a publiée, citant nom, prénom et pays d'origine de chacun d'eux, il se qualifie augustanus. Mais citadin de la cité ou citoven du duché d'Aoste ? La question était en discussion lorsque le rév. chan. S. Wuillermin publia le titre suivant': << Discret Orge– lin ( Orselin ou ours) fils de commandable Martin Viot de Brusson (Graines), bourgeois du bourg Saint-Ours passe contrat de mariage avec noble Philiberte Roncas, fille de noble Roncas, médecin, le 22 janvier 1578 )). Ce document ;le laisse plus de doute. Comme à Aoste n'existait aucune autre famille au nom patronymique Viot, on peut conclure que Roland Viot est né, à Aoste, de l'union de noble Philiberte Roncas et de discret Orgelin Viot. De prime abord on a l'impression d'un mariage inégal. Nullement. Avant la grande révolution française, noble était une qualification honorifique de bourgeois et non pas des nobles. Le prolo-médecin, noble Pierre Roncas, père de noble Philiberte, ne jouissait d'aucun titre nobiliaire. Commandable - ce nom a disparu de l'usage - Martin Viot, homme louable, méritoire, si– gnalé - avait acquis le titre de bourgeois, très proba– blement par l'exercice du commerce. Le terme de dis- (lJ R. VrOT, Miroir de toute saincteté en la vie du sainct merveil– leux Bernard de Menton, Lyon 1627, p. 384; .J.-A. Duc, His t·Jire de l'Eglise d'Aoste, tome VI, Châtel-St-Denis 1911, p. 46; T. TIBALDI, Sto– ~ia della Valle d'Aosta, vol. V, Torino 1916, p. 398; S.-B. WurLLERMIN, Brusson. Notices historiques, Aoste 1923, p. 93.