BASA

ROLAND VIOT 151 cret, attribué à son fils Orgelin, s' appliquait au XVIe siècle aux personnes avisées, prudentes , judicieuses. Il s'agit donc de deux familles appartenant à la bourgeoisie, force politique de premier plan , mais qui, à défaut de membres et surtout à cause de leur constant désaccord, n'a jamais joué un rôle prépondérant dans le duché d'Aoste. Si différence il y avait entre elles, c'était unique– ment sous le rapport de la culture. Jusqu'au prévôt Ro· land , les Viot ne s'étaient pas signalés dans Je domaine de l 'étude. Les Roncas, au contraire, formaient un centre animé, agissant, d'activité littéraire et politique. Car , comment expliquer autrement la noble et bril· lante carrière politique qu 'entreprit et suivit avec hon· neur leur membre le plus distingué, Pierre-Léonard , et celle, de beaucoup plus modeste, mais non moins nour· rie d'études et d' érudition, du neveu Roland Viot ? Même Pierre-Philibert, le deuxième des descendants mâles de Pierre-Léonard, collectionneur de petits fiefs et de médailles, plutôt que lettré délicat, a joué, par in– tervalle, avec succès, des rôles politiques très impor· tants, dans l'administration ducale 2 • La date de la naissance du futur prévôt n'est que conjecturale. Les registres de l'état civil n'étant pas en · core obligatoires, elle ne repose donc que sur des hy- h , 3 pot eses . On sait de précis que le 8 novembre 1604, Roland Viot fut élu coadjuteur du prévôt du Grand-Saint-Ber– nard André de Tillier. Le verbal d'élection porte: «An– no 1604, 8a novemb., S. Eugendi , prae senio et morbis (2) Sur la fam ille Roncas, cf. S. L UCAT, La Maison du Pays, Aoste 1890. (3) Il est étonnant d 'apprendre que les registres de baptême, de mariage et de décès étaient tenus dès le début du XVIe siècle dans les .paroisses secondaires et reculées et non en celles de la capitale. Cf. J.-A. Duc, op. cit., p . 256.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=