BASA

ROLAND VIOT 153 convenance et l ' intér êt qu ' il y avait de transformer le prieuré de Saint-Bénin en collège classique dont la mé– thode d' en seignement et les programmes, harmonisés aux nouvelles exigences sociales, seraient donnés par des en– seignants ecclésiastiques ou laïque8 en rai son de leur cul– ture , sous la surveillance de l' évêque, du bailli , de quel– ques prêtres ou laïques distingués par leur savoir et sous l'assistance des syndici; de la Cité et du Bourg. A cause des enchevê trements de droits féodaux, des diffé– rents ayants-droit 8Ur ce prieur é, les pratiques traînèrent en lomi;ueur et n e furent définies qu'en 1604•. A cette date, Viot était nommé coadjuteur du pr évôt et fré– quentait les cours universitaires. Les études moyennes achevées, il s'imcrivlt à la fa– culté de philosophie et théolo~ie de l'Université de Turin. J'ai déjà relevé dans l' Augusta Praetoria que les bacheliers valdôtains suivaient de p r éfér ence les cours des Hautes Etudes qui leur ouvraient l'accès aux charges de robes et aux bénéfices, en France ou en Suisse romande. L'Université piémontaiFe , établie défi– nitivement à Turin en 1566 par le duc Emmanuel– Philibert , illustrée par de doctes professeurs appelés de toutes les régions d'Italie et même de l 'étranger, riva– lisait dignement de culture et d'imnortance avec les lîni– versités des villes étrangères. Les ultra-conservateurs ont controuvé que c'était pour éviter des danger s moraux et religieux que les étudiants valdôtains fréquentaient les susdites Universités. Mais ces dangers n' étaient-ils pas plus effectifs, plus positifs, plus évidents dans les Etats étrangers, théâtres permanents de querelles religieuses, de di sputes politique!! et sociales ? Les édits d'Emmanuel– Philibert et de Charles -Emmanuel Ier semblent le prou– ver. Au mieux aller, c'était donc uniquement la corn- (6) F .-G. FRUTAZ, P.-L. Roncas et la bulle d"érectiori du Collège d'Aos te, BASA, vol. XIX, Aoste 1905.

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