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156 P . F OU RNIER délité entre les mains de l 'évêque de Sion, le 19 octobre • 9 suivant. Sans prétendre commenter , blâmer ou approuver le fait historique, on n e comprend gu èr e en quoi pouvait consi ster cette fidélité. Les autorités auxquelles le pré– vôt du Grand- Saint-Bernard était astreint de prêt er ser– ment de fidélité, étaient, à cette époque, haineu sement rivales . C' était donc concilier l ' inconciliable. En pareil cas la fidélité est , au moins, suj ette à des doutes . Très ignorant des subtilités politiqu es et r eligieuses, je me bornerai à mentionner au fur et à mesure que se présenter a le cas, l ' origine et les différ entes phases suc– cessives de ce déplorable conflit. A p r opos des p ar oi sses d ' Allinges et de Mésinges, à quelques km. de Thonon , Viot eut une lonl:!;u e corres– pondance épi stolaire avec saint François de Sales. Par bulle de Clément VII , 1395 , confirmée par di– vers successeurs, ces deux paroisses formai ent un pe– tit fief dépendant de Mont-Joux . Elles fur ent occupées, ainsi qu e tout le Chablais, par les Bernois luthérien s, lors des guerres de r eligion. Apr ès la victorieu se croi– sade de Françoi s de Sales contre l es r éformés, le p r évôt Tillier nomma un moine du couven t, Nicolas P erret, pour l ' administration des sacrements. Mgr Claude de Granier , évêque de Genève , les r éunit à son diocèse et nomma un prêtre séculi er- Pierre Mogenier , pour l e service divin. De là une indulgente controver se qui de– vait durer dix-huit ans. Après son élévation à la prévôté, Viot, fort entendu en tous les droits de l 'Abbaye - il préparait l' lnven- (9) Le 16 avr il 1615, Viot prêta serment cle fidélité au nouvel évêque de Sion; en 16.10 au duc Victor-Amédée Ier et en 1638 à Marie– Christine de F r ance, tutrice du duc F rançois-Hyacinthe. La Duchesse Régente donna à cette solennité un éclat impressionnant. Tous les dignitaires de l'Etat y intervinrent. Contre toute attente et prévision. Viot se fit représenter par un certain Maresse (Archivio di Stato di T o– rino, Des bénéfices au-delà des monts, m. 8).