BASA

ROLAND VIOT 157 tarium omnium iurium praepositurae définit le dif– férend en 1618 par la transaction suivante: « Ont (les deux parties) transigé et arrêté que tout le droit de pré– sentation, élection et nomination dudit vicaire perpé– tuel en lesdites paroisses d'Allinges et de Mésinges ap· partient et appartiendra entièrement et totalement et sans difficulté au dit Rév. Seigneur Prévôt et à ses suc– cesseurs à la forme et suivant la teneur de la bulle d'union )). L'influence culturelle et spirituelle que François de Sales exerça sur la mer houleuse des controverses religieuses, sur le mouvement intellectuel qui s'organisa et s'affermit dans le duché d'Aoste, à cette époque, est si profonde qu'il convient d'<n1vrir une longue paren · thèse. A partir de 1596, le nom de François de Sales était populaire dans notre Vallée. C'est à cette date, en effet, que le jeune prêtre engagea avec fermeté et courage, la lutte pour ramener au culte catholique les habitants du Chablais , passés en masse au protestantisme. Les Cha– blaisiens étaient des réformés ardents , fanatiques, vio– lents, fougueux, et la vie des catholiques - en petit nombre - était souvent en danger. Aidé par de vail– lants et doctes collaborateurs, moines ou ecclésiastiques séculiers, François de Sales entreprit leur conversion. Il se servit d'abord de la persuasion, de la douceur et réussit à ramener quelques intellectuels et quelques nobles. Le peuple restait sur ses positions. En 1597 le savant missionaire sollicita du Duc << une douce violence qui obligeât les sujets chablaisiens à se laisser instruire)). Charles-Emmanuel le manda auprès de lui « afin de dire les moyens qu ' il jugeait estre plus propres pour le restablissement de la religion catholique au duché de Chablais )). Quoique n'estimant pas à leur juste valeur ni le zèle, ni le tact, ni la fermeté, ni la haute culture du jeune apôtre, le Duc se montra envers lui large en secours matériels et moraux. Ajoutons que lui-même était

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