BASA
ROLAND VIOT 163 abus que seules ]es archives du couvent peuvent dé– voiler. Après avoir lu les pages flatteuses que le chanoine P.-E. Duc lui voua, on reste rudement surpris en ap– prenant de M. Pidoux 1 ' ' que le modeste prévôt a liquidé ce qui avait échappé à la rapacité de ses prédécesseurs, et, d'un chanoine de !'Abbaye que «De Tillier a aliéné tout ce qu'il a pu des immeubles que ! ' Hospice pos– sédait en Suisse et en Valais )). Dès le début du XVIIe siècle, le conflit entre la Maison de Savoie et le chapitre des chanoines de Sion allait chaque jour s'aigrissant d'intrigues et de passions. Les Ducs redoublèrent de soins, d'empressement et d'énergie dans la défense de leurs droits. Pour affermir leur autorité par l'attrait des bienfaits , ils mirent en marche la lourde machine des privilèges: institution de legs perpétuels, déclaration d'exemption de toute taille et impôts sur les rentes, propriétés, redevances féodales, droits d'entrées et subsides, confirmation de tous les biens et droits accordés à !'Hospice. En 1637, la duchesse Marie-Christine, prévoyant, cela n 'est pas douteux, la lutte contre les beaux-frères, à propos de la tutelle du jeune duc François-Hyacinthe , donna un fa ste de captivante solennité moyenâgeuse au serment que prêtèr ent la noblesse, les hautes dignités ecclésiastiques, parmi lesquelles le prévôt de Mont-Joux qui, probablement pour ne pas trop se compromettre aux yeux des Valaisans, s'y fit r eprésenter par le délégué Maresme. En 1638 la Duchesse confirma en faveur de Roland Viot, prévôt du Grand-Saint-Bernard et de ses reli– gieux, les patentes accordées les années 1234, 1242 , 1466, 1562, 1590, 1622, les prenant derechef sous sa (11 ) P .-A. Prnoux, Saint B ernard de Menthon, Lille 1923.
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