BASA
166 P. FOURNIER La commende, les gu erres de religion et d ' h égé– monie politique, l a déviation du commerce de transit vers d ' autres passages mieux aménagés, la décadence complète de la bourgeoise vierie, la t errible peste de 1629-30, avaient laissé leur puissante empreinte sur les nouvelles générations. La suite des siècles avait ame– né d 'irréparables changements. A !'Hospice l'abon– dance n 'était plus qu'un souvenir. Dans sa relation, après une courte introduction sur la nécessité d ' un e rigoureu se surveillance de la part de la suprême autorité apostolique sur les monastères , ab– hayes et couvents, le Nonce passe à éplucher la con– duite morale des moines hospitalier s, supérieurs et su– balternes . On a p eine à croir e au r elâchement de la dis– ciplipe t el qu'il r ésulte de ce rapport. Les constitutions de !'Ordre inobservées ou plutôt ignorées « verum etiam f.invenimusJ, ajoute+ il, qui pejus est, omnes praefatos hospitalarios religiosae paupertatis immemores, pro– prium peculium ~x elemosinis et oblationibus hospitali et ecclesiae a Christi fid elihus elargitis, ausu temerario et sacrilego accumulasse )). Et ils prélevaient en de t elles proportions qu'on manquait de fonds pour les provi– sions nécessaires au soulagement des voyageurs. Avec la hargnerie d ' un procureur général il impute au prévôt: l. - de n 'avoir pas présenté, suivant les statuts de l 'Abbaye et malgr é les pressantes sollicitations du Saint-Siège et de l 'évêque de Sion, les comptes de son administration, ce qu 'jl devait faire chaque année; 2. - d'avoir al1.éné des biens de !' Hospice sans l'autorisation du Saint-Siège; 3. - de s'ê tre désintéressé des revenus de !'Ab– baye, des aumônes et oblations; 4 . - d 'avoir négligé les restaurations n écessaires à l'immeuble au point qu'il tombait en ruine.
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