BASA

168 P. FOURNIER Il ordonne ensuite qu'on établisse à !'Hospice des archives et des bureaux avec le coffre-fort dont il pré– cise les dimensions et la pose dans le mur; il ordonne d'y transporter tous les documents et titres concernant le couvent, de refournir !'Hospice des objets nécessai– res, de présenter le plus tôt possible et en triple exem– plaire l'inventaire descriptif de tous les biens, meubles et immeubles que possède le monastère. L'un de ces exemplaires restera aux archives, l'autre sera remis entre les mains du prévôt, le troi sième sera envoyé au Saint-Siège. En vrai architecte consommé, il précise les restaurations à faire à l'immeuble de !'Hospice. Tout à la fin il donne à l'évêque de Sion et au cha– noine Pierre Odet, abbé de Saint-Maurice d'Agaune, le pouvoir de procéder « contra inobedientes et rebelles per censuras et poenas ecclesiasticas pro eorum ar– bitrio )). Cette admonition fut aussitôt communiquée aux in– téressés. Comme le prévôt Viot était absent, le Nonce fit afficher sur la porte de l'église du couvent le décret suivant: « Hic autoritate apostolica suspenditur ab exercitio Divinorum Dominus Rolandus Praepositus Sancti Ber– nardi Sedunensis Dioecesis, eidemque interdicitur in– gressus Ecclesiae, donec exhibuerit nobis libros vene– rabilis hospitalis Montis J ovis, et reddiderit rationem de administratis per decennium tam quoad proventus fixos praefati hospitalis, quam quoad quaestuas et ele– mosinas eidem charitative elargitas et exactas, quam at– tenta contumacia dicti Praepositi, ac subtractione libro– rum aliisque justis de causis prout in actis. Ita manda– mus. Datum in Monte Jovis, die nona sept. 1642. Non amoveatur sub poena excommunicationis )). L'affaire se chauffait et prenait des proportions graves. Pierre-Philibert Roucas. marquis de Caselle,

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