BASA
174 P. FOURNIER a senti le besoin de refaire en langue vulgaire une oeuvre d'un intérêt régional, écrite en latin. Le manuscrit de Viot, simple, sans prétention au– cune, nous reporte en plein XVIIe siècle valdôtain, crédule, naïf, benêt. Tels avaient été aussi par rap– port à la critique historique les XVe et XVIe siècles un peu partout en France et en Italie. C'est à cette date et dans le milieu ambiant clos et serré du duché d'Aoste qu'on doit le placer si l'on veut le juger impartialement. Pour sa Chronologie, Viot n'a pu utiliser les ouvra– ges de Claude Mochet, de François Genand, de Daniel Monterin. Il s'est uniquement inspiré de la tradition orale, des textes classiques, des nombreux manuscrits qu'il a pu consulter. Il a recueilli sur place la plupart des inscrip– tions épigraphiques qu'il a reportées; les soins et le discernement qu'il a mis dans ce choix, à une époque où la science épigraphique n'était pas encore née, lui ont valu d'être cité deux fois par Charles Promis et avec une certaine déférence pour l'exactitude et la précision du texte choisi. Malgré l'étroitesse des limites dans lesquelles l 'his– torien a délibérément voulu renfermer son étude, cette mince plaquette laisse supposer qu'il était de taille d' é– crire avec goût, clarté et précision, des oeuvres bien autrement importantes et de proportions bien plus vastes. Il montre l'expérience: d'un écrivai~ éclairé dans la conception du plan général, dans :1a distribution métho– dique de la matière, dans la recherchJ de la symétrie, dans la proportion et l'harmonie entre les diverses par– ties, élément ce dernier, qui sortait des choses mêmes, mais qui manquait si souvent aux écrivains antérieurs :e.t aussi à ceux de son époque. Pour le, fonds, ils se montre au courant des études historiques et géographiques, et il encadre ses recher-
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