BASA

ROLAND VIOT 175 ches d ' histoire régionale dam; le vaste champ des études générales qu ' il utilise avec sagacité et intelligence. Là-dessus, je remarquerai, en passant, que la cul– ture de cet intelligent ecclésiastique était plutôt fran– çaise qu 'italienne. En effet, tandis qu'il cite à tout bout de champ Josie Simler, sur les oeuvres duquel il semble même vouloir asseoir toute son histoire , il ne connaît pas, puisqu'il ne la mentionne jamais, l' ltalia antiqua, de Philippe Cluverio, étude vraiment importante et pour lors définitive. Il s'agit pourtant d'un livre qui était fort répandu, écrit par un Piémontais, et nos r elations politiques, commerciales, économiques avec la capitale de l ' Etat étaient assez fréquentes. Cela ne signifie-t-il pas que les sources auxquelles puisaient nos hommes de lettres, que les modèles auxquels ils s'inspiraient étaient uniquement et exclusivement français ? Avouons que pour les études géographiques et lin– guistiques, les progrès, jusqu ' à pré sent, n ' ont pas été bien grands. On n ' a pa s encore définitivement arr êté l'étymologie du mot Alpes; on continue encore à citer , parmi les sources les plus importantes, les mêmes noms que l'on retrouve chez lui; on s'appuie encore sur les mêmes passages des mêmes auteurs classiqu es . Tout au plus on a élargi le cercle étroit de ·ces données, par quelques études géologique:'i d'un intérêt r éel, impor– tant et sûr. La partie historique est celle qui a subi les plus fortes variations pour deux motifs évidents: 1. nous ne croyons plus aux divinités paye~nes organisatrices des peuples; 2. nous avons considérablement progressé pendant ces trois derniers siècles, et l'histoire , d'il y a trois cents ans, n ' a plus guère pour nous qu'un intérêt de souven~r~ archaïques. Depuis longtemps on ne 'cite plus que comme une simple curiosité à saveur antique, la légende qui attri– bue l'organisation de la population primitive de la Val-

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