BASA

XXIV ACADEMIE SAINT-ANSELME 1eune vaudois, attaché au service des officiers de la garnison et avec qui il s'é tait lié d 'amitié; il ne tarda pas à se pro– curer une corde, à s'acheter une livre de poudre et deux livres de balles pour charger des pistolets que Chiron lui– même avait découverts dans un coffre d'une chambre d'un officier de la garnison , de Saint-Ferreol. Le 29 novembre, Champlat s'étant fait monter la faction pour la nuit, parvient, à la faveur des ombres, à descendre l'un après l'autre les otages d ' une fenêtre sans barreaux du 3.me étage et au moyen d 'une corde solidement assurée à un crochet; lui-même des– cendit le dernier. Mais voilà que tou t à coup le guide chargé de les co11duire hors de la ville s' était éclipsé et pourquoi ? Pour ne pas se fair e pincer par le guet qni était arrivé ino– pinément. Les otages s'enfnient à travers champs. A bout de forr e , ils réussissent, moyennant une forte somme , à louer des chevaux et, à un bon trot, ils prennent la direction du lac Bourget. Arriv és nu bord d:.1. lac, dès le potron -jaquet ; il.~ s'm•isent à ne point se diriger dn côté de Seyssel, petite t;ille où était une garnison française . Ils vont frapper à la porte du curé de Charriè re , qui ayant appris qui ils sont, leur trou– ve nn refuge auprès d'un homme de confiance dans une grange sur le bord du Rhône. Ils y demeurent cachés, pen– dant qu'un détachement de dragons et la maréchaussée lancés à leur poursuite' par de la Hoguette battaient la campagne avec l'ordre de les saisir . Après cinq jonrs, ayant appris qu'ils pouvaient en toute sûreté entrer à Genève, ils se re– mettent nuitamment en route, déguisés en paysans, :franchis– sent le Mont Sion et s'arrêtent, à l'aube du jour, à Viry. Le curé local leur procure un endroit caché pour se re:fugier jusqu'à la nuit suivante, ensuite leur fit obtenir des chevaux de louage . A la nuit tombante, ils repartent. Arrivés à la ri– vière de l' Arbe , près du pont qui sépare les Etats de Savoie de Genève , ils jugèrent prudent de ne pas se laisser nper– cevoir par les douaniers qui y sont de faction. Ils se blottirent sous l'arche du pont pendant que le guide envoyé à la bar– rière demandait la permission de passer pour des marchands (c' est-à-dire les six otages) qui devaient se trouver de grand

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