BASA

212 L . COLLI ARD La pr oduction de l 'école calligr aphiqu e d 'Aoste des XI e et XIIe siècles est tou t à fait considér able . Elle es t d ' abord la source des Chartae Augustanae, documents à p eu près uniques, émanation de cette curi euse institu– tion civique r eprésentée par la Chancellerie d 'Aost e; elle est aussi la source de plusieur s codex liturgiques parmi lesquels méritent une mention particuli èr e le Mi ssel de Brusson faussement appelé Martyrologiwn graeco-augu– stan~1111!, le Sacramentaire et ! ' Evangéliaire de Saint– Ours", le Pontifical de la Cathédrale", le Bréviaire de Pollein', le Diurnal bénédictin et d ' autres codex encore, t ext es fondamentaux pour ! ' h istoi re de la pr imitive litur– gie valdôtaine de 3ouch e fr anco-romaine . En se basant sur la pratique commune à d 'autres diocèses, ont peu t aussi déduire l 'exist ence dan s la Ville d ' une école épiscopale ou capitulaire pour l ' instruction de la jeunesse . Toutefois l ' attribution de la fondation d e la Maîtrise de la Cathédrale à saint Grat (Ve siècle) n 'est point documentée . Nous trouvons mentionnée la premièr e foi s cette institution dan s un document d e 1249". Une école capitulaire ou maîtrise était au ssi jointe au mona stèr e de Saint-Ours; p endant longtemp s l ' archidiacr e d 'Aoste eut, entre au tres charges, celle de la surveillance et de ! ' inspection des écoles du diocèse . (4) Ed ité par J .-A. GAL, HPM, Scriptor es, III, Torino 1848. Nou– vel1e édition par A.P. FnurAz, Un missel noté du XI e siècle, «Revue Grégorienne», 14 0929). Le codex a ppartient à M. le pr of. Alexandre Passerin d"Entrèves. P our u ne vue d·ensemble Je 'a liturgie valdôtaine. cf. F . MAHTINET, Le rite d'A oste, Aoste 1931. Sur la Charta Augustana, cf. F .-G. FRUTAZ, L a Charte d'Aoste, Au gu sta Praetoria », 2 0919). (5) Tous les deux ont été édités par J . HosoN, BASA, vol. XXI, Aoste 1926; B ASA, vol. XXVIII, Aoste 1950. (6) Edité par A.-P. FRUTAZ, Un pontifical du X I e sii;cle, « Re ;;ue Grégorienne», 10 0931). (7) Il s'agit en r éalité d"u n antiphonaire-lectionnaire qu·on ré– pu tait per du , et qui a été identifié par Mgr. A.-P. F r utaz parmi les codex de la bibliothèque du Grand Séminaire d'Aoste. A la même bibliothèqu e appartient le Diurnal bénédictin. (8) J .-M. H ENRY, Note sur la maîtrise de la Cathédrale, Aoste 1919.