BASA

218 L. COLLIARD noblesse , du clergé et du commerce. Trouvères et mé– nestrels se donnent fréquemment rendez-vou s dans les salles des châteaux féodaux de la Vallée. Un graphite du château de Quart, découvert en 1893, reportait les vers suivants attribués à Thibaut de Champagne ( +1258): Les doulces doulours Et les niaux playsans Qui viennent d' amors Sont dols et cuysans 20 • A la moitié du XIVe siècle, selon Mgr Boson, re– montent aussi les fameuses sentences morales des fres– ques de la cour du château de F énis. La bibliothèque du château a probablement fourni au peintre les textes dont il avait besojn. Mgr Boson a écrit à ce propos : « Si deve supporre che esistette in Valle d' Aosta un centro di cultura ori– ginale non importata. Per la lingua di cui conosciamo Io sviluppo dalle carte aostane del XCI , XIII , · XIV se– colo, siamo certi che questo sviluppo latino-aniico fran– cese avviene senza influenze dei paesi viciniori. L'an– tica cultura di Ao;;ta è aostana-fr~ncese nella lingua e aostana-piemontese nell'arte )) 21 • Par contre, selon Mme Christillin « il est évident que dès ce moment un centre de culture existait déjà dans notre pays et qu'il subis– sait l'influence de la France , influence à la fois linguis– tique et littéraire )) 22 • (20) J . BRÉAN, Anthologie littéraire valdôta ine, Aoste 1948. p 12. Cf. aussi A. PETIGAT, La littérature française dans ta VaUée d'Aoste, Paris 1913. (21) J. BosoN, Dipinti e scritti in versi del castetlo di Fénis, Aosta. 3-4 (VIII). Le problème de la datation des peintures de Fénis a été étudié dernièrement par M. BERNARD!, CasteEi de! Piemonte, Torino 1961. (22) A. CHRISTILLIN, Panorama des poètes du Val d'Aoste, Aoste 1953, p. 13.

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