BASA
COMPTES-RENDUS DES SEANt:ES XXV matin dans la rille pour le marché. " On ne passe pas m;ant le jour" lui fut répondLi. La promesse d 'un pourboire ne put rien obtenir. Ils résolurent de chercher un endroit de l' Arve où l' on pût guéer. Le baron d' Avise ayant réussi à traverser heureusement le fleuve avec son cheval, les autres n'hésitèrent pas à le franchir. Les voilà sur le territoire de Genève ! Il fallait encore fair e un petit trajet pour arriver dans la ville. Un propriétaire d'un moulin qu'ils trouvèrent le long de la route les hospitalisa pendant la journée. Ils repartirent sans trop tarder et entrèrent dans la v ille à la pointe du jour, mais ils n'y entrèrent pas ensemble pour n e pas réveiller des soupçons, mais ils se trouvè rent tous au logis de la rue Saint-Gervais. Brunel et Montargis s'y trouvè rent les premiers, les autres arri vèrent en suite pour frapp er à la mêm e porte. C'était le palais du Dauphin. L'offi– cier de garde ayant remarqué l'air de distinction qui trans– paraissait dans l'un de ces Messieurs, en dépit de ses accou– trements de paysan, voulut les interroger un à un. " On sait déjà dans tout Genève, leur dit l' of]icier, que vous êtes évadés du chcîteau de Chamhéry et le résident de France vous cherche, mais ne craignez rien, vous êtes en sûreté dans cette ville". Quand on apprit dans la ville l'arrivée des otages valdôtains, une foul e de personnages accoururent pour les saluer et les féliciter. L es Genevois poussè rent leur généro– sité jusqn' à les fourn ir d'argent pour le reste du voyage et leur appareiller un bcîteau passablement armé en cas d' attaques . Nos hommes naviguèrent pendant deux jonrs sur le lac L éman, ils restèrent un jour à Vevey. Là un homme, en– voyé par le Conseil des Commis, les attendait . Ils s'empres– sèrent de quitter leurs misérables accoutrements de paysans et ils reprirent lenr voyage jusqn' à Villenenve, ils .se rendirent jusqn' au chcîteau de Chillon pour saluer le Bailli qni les accueillit avec joie, leur offrit quelqnes refraichissements. Le Bailli leur conseilla de ne pas prendre le chemin du Grand-Saint-Bernard à cause des embuscades qu'auraient pu leur préparer les Valaisans amis des Français. Le baron d ' Avise ne fut pas de cet avis. Il signifia à ses compagtwns
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