BASA

PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 221 du comte Jacques de Challant2 . Comme secrétaire et hi storien, Bosco a laissé une hi stoire de la maison de Challant écrite après l ' an 1459: Mémoire généalogique pour la Maison de Challant, chronique ingénue des temps, riche toutefois d'un certain charme et d'une re– marquable fraîcheur de langue. Au cours de ce même siècle, se manifestent des for– mes littéraires nouvelles (genre dramatique et oeuvres en prose) telles que le Mystère de saint Bernard de Menthon et la Chastelaine du Vergier. Le Mystère 3 , est un conte fantaisiste de la vie du saint archidiacre et des épisodes mémorables de sa car– rière, sur le canevas du récit du pseudo-Richard de Val d'Isère. Il jouit d'une grande renommée et fut re– présenté assez fréquemment. On inaugurait avec ce ré– cit le genre des représentations sacrées, qui aura son plein épanouissement dans la Vallée aux XVIe e-t XVIIe siècles, en se rattachant ainsi au début du théâtre val– dôtain. D'après P. Aebischer << le dramaturge auteur du Mystère de saint Bernard de Menthon, clerc et reli– gieux au Mont-Joux, était valdôtain .. . Le Mystère est donc un témoignage direct de la culture littéraire fran– çaise dans la Vallée d'Aoste probablement, ou en tout cas d!ans les régions avoisinantes ·>> 4 • La Chastelaine du Vergier, oeuvre probable d'un moine de Saint-Ours, tirée d'un codex ayant appar– tenu à la bibliothèque du château d'Aymavilles , est la réduction en prose du roman parallèle du cycle breton; c'est un morceau très intéressant au point de vue lin– guistique, à cause des nombreuses locutions dialectales (2) J. BRÉAN, op. cit., p. 22; A.P. FRUTAZ, Le fonti cit., p . 1025, n. 9. Des copies du ms. de Bosco sont conservées aux A.S.TO et au châ– t:au de Châtillon. (3) LECOY DE LA MARCHE, Le Mystère de saint B ernard de Men– thon, Société des anciens textes, Paris 1888. (4) P. AEBISCHER, Une oeuvre littéraire valdôtaine ? Le « Mystère de Saint Bernard », Augusta Praetoria, 4-5-6 (1925), pp. 60-61.

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