BASA
226 L. COLLIARD L'évêque d 'Aoste Amédée Berruti , se révélait entre· temps, un humaniste et un littérateur fervent avec son Dialogus de vera amicitia (1517), « un livre - écrit le chan. Vuillermin - que ni les Sadolet ni les Bembo , ni même un Erasme n'auraient désavoué )) 9 • Les rapports fréquents que des personnages du mon– de ecclésiastique et laïque d'Aoste entretenaient, en cet âge d'or de l'histoire politique de la r égion, avec des milieuX: étrangers, expliquent dans une certaine me– sure ces intérêts humanistes. En effet, de jeunes val– dôtains fréquentaient avec profit les Universités étran– gères et un groupe considérable d'ecclésiastiques ache– vaient à Rome leurs études théologiques et canoniques. Presque tous les dignitaires ecclésiastiques valdôtains sur la fin du XVIe siècle étaient pourvus du doctorat en théologie et in utroque io. Théologien distingué se révéla le conventuel père Antoine Savioz d' Aymavilles ( + ] 565), fameux controversiste anticalviniste , professeur dès 1559 à l'Université de Pavie; il prit une part active au Con· cile de Trente, et fut intime de saint Pie V, de saint Charles Borromée et de Sixte-Quint. Un autre théologien valdôtain au Concile de Trente fut le chanoine Barthélemy Berthod de Courmayeur ( + 1575). Citons encore quelques personnages qui surent illus– trer la science théologique et juridique: le curé du Bourg, B9niface de Challant, les chanoines Antoine et Urbain d ' Avise, ce dernier vicaire général de .Mgr Ga– zino, docteur en droit, médecin , savant et naturaliste. et l'archidiacre Jean-Louis Vulliet des seigneurs de Saint· Pierre, qui décrocha doctorats et diplômes dans plu– sieurs Universités, entre autres Turin et Paris, pour (9) S.-B. WUILLERMIN, Un ouvrage d e Mgr Amédée Berruti évê– que d'Aoste, BASA, vol. XIX, Aoste 1905, p . 311 et sqq. (10) J .-A. Duc, HEA, vol. VI, Châtel-St-Denis 1911, passim .
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