BASA

PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 231 tique et sociale valdôtaine jusqu'à l'épuisement du ré– gime d'autonomie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le « deus ex machina >> de cette grandiose entre– prise fut, avec l'évêque Ginod, le notaire Philibert-Bo– naventure Bornyon, l'un des meilleurs juristes valdô– tains de l'époque, auteur au surplus de quelques mé– moires historiques (Catalogue des évêques d'Aoste) 20 • La parution du côde valdôtain revêt aussi une signi– fication culturelle précise, car on peut le considérer comme la manifestation et la mesure du niveau civil et de la maturité politique auxquelles les contemporains étaient parvenus. Des détails littéraires intéressants, se retrouvent dans les préambule du Coutumier, dans les discours et les dédicaces poétiques de Ginod et des doc– teurs Vincent Ottin et Denis Forestier. En attendant, les affaires valdôtaines commençaient à susciter un certain intérêt chez les érudits et les écri– vains étrangers. En laissant de côté le;; auteurs du haut Moyen Age, qui considéraient la Vallée d'Aoste tout par– ticulièrement sous le rapport du passage, au cours du XVIe siècle elle fut étudiée, entre .autres, par Simmler dans sa Vallesiae descriptio. En 1550 et au commen– cement du XVIIe siècle, Philibert ' Pingone et J. -M. Sa– vino, gouverneur de Bard, donnèrent une description sommaire des anciens monuments d'Aoste à la suite de Dalmazzo Berardengo qui avait visité la Vallée vers la moitié du XVe siècle, et en avait étudié les inscriptions dans son Code épigraphique. Tout cela relève déjà d'un goût prononcé pour la recherche érudite qui deviendra d'autant plus expé– rimenté qu'on se rapprochera du XVIIe siècle. (20) Ms aux archives de la Collégiale de St-Ours. Sur le Coutu– mier, cf. F .-G. FRUTAZ, Le Coutumier du Duché d'.4oste, Augusta Prae– toria, 1 0919).

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