BASA
234 L. COLLIARD breux étudiants étrangers, revêt une importance fonda– mentale pour l'histoire de la culture locale et pour la diffusion de la langue française. De là est sortie presque toute la classe dirigeante valdôtaine, ecclésiastique et laïque, jusqu'à la fin du XIXe siècle, et son influence, comme centre de la formation de la conscience civique et patriotique valdôtaine est d'une incalculable valeur. « L'origine de notre littérature à nous, a écrit à ce pro– pos M. Fournier, sans importance artistique si l'on veut, mais non sans de fortes empreintes de couleur locale, dont le plein épanouissement ne se produisit que dans la première moitié du XIXe siècle, coïncide avec l'établissement et le fonctionnement de ce foyer de culture, et elle en est une conséquence directe )) 2 • L'éducation de l'élément féminin n'était point négligée; elle était départie par les soeurs visitan– dines, par les chanoinesses de Sainte-Catherine et les chanoinesses de Lorraine qui, en 1658, avaient ouvert un pensionnat à Aoste et une école externe pour les gar– çons pauvres. Nous n'avons guère connaissance du degré de la culture ecclésiastique de l'époque qui succéda immé– diatement à la Réforme, mais le niveau devait en être vraisemblablement bas. On n'est pas non plus bien ren– seignés sur les éventuels ouvrages de controverse de part catholique. Sur le déclin du siècle, avec le mouvement de la Ré– forme catholique, un nouveau souffle de vie pénétra peu à peu les anciennes institutions de l'Eglise Valdôtaine, et grâce à l'oeuvre de rénovation entreprise par des prélats de premier ordre, de la taille de NN.SS . Mar- rains, Journal de la Société d 'archéologie lorraine, 3 (1881), pp. 40-51; P.-E. Duc, Annales du Collège de St-Béning, BASA, vol. XVII, Aoste 1897; F.-G. FRUTAZ, Pierre-Léonard Roncas et la bulle d'érection du collège d'Aoste, Aoste 1906; M. Bov1, Historique du prieuré et du collège de St-Bénin, BASA, vol. XXXVI, Aoste 1959. (2) Cf. note 9.
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