BASA

PROF'IL DE LA CULTURE VALDOTAINE 235 tim, V ercellino , Bailly, la vie strictement ecclésia stique ressentit non seulement de la bienfaisante influence, mais d ' un plus tangible effet di sciplinaire , moyennant l ' application progressive des canons du Concile de Trente, par l'entremise de nombreux synodes. La vie diocésaine prit un essor considérable avec l'impulsion donnée au culte eucharistique, à la dévotion du Rosaire, à la cons– truction d'innombrables chapelles rurales et surtout par la diffusion , comme l 'on verra bientôt, de la spiri– tualité salésienne, à la suite de l'introduction de nou– veaux ordres religieux spécialisés dans la lutte à ou– trance contre les derniers r ésidus de l'hér ésie 3 • C'est à cette époque que resplendit l'oeuvre de celui qui doit être considéré comme le plll:i grand théo– logien valdôtain, le chanoine Michel P erret de Cogne. P erret fréquenta le collège d'Annecy , les Universités de Paris et de Louvain et fut docteur en théologie et en jurisprudence, curé et chanoine théologal de la Cathé– drale en 1588. Il est l'auteur d'une Summa theolo[!ica d ' insoiration thomiste, que l'on conserve manuscrite en 20 volumes in-folio à la bibliothèque du Grand Sé– r.1Înaire d 'Aoste et qui , si elle avait été publiée, aurait rangé Perret parmi les bons théologiens de ce siècle. Perret s' affirma aussi comme orat eur sacré. Ses fortes tendances humanistes lui portèrent beaucoup de nréjudice; d'après l ' avis du chanoine Frutaz: << La form e est moins correcte, mais l'allure de la phra se est celle de Bourdaloue ))•. On n e connaît pa s l'année de sa mort. Les centres polarisateurs de la culture théologique valdôtaine seront, dès cette époque , le couvent de Saint-François d'une part, et de l ' autre le prieuré de Saint-Jacquème , tous Jes deux si tués dans la Cité. Le (3) Cf. L. CoLLIARD, La Riforma cattolica neila Valle d'Aosta , Notes d 'histoire ecclésiastique valdôtaine, Aoste 1959, pp. 37-41. (4) F .-G. Fr.uTAZ, Les origines cit., p. 34.

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