BASA

236 L. COLLIARD pri~uré de Saint-Jacquème était devenu, <lès la fin du XVIe siècle, la résidence habituelle du prévôt du Grand– Saint-Bernard. Il faudra toutefois arriver au commencement du siècle suivant, pour assister aux soutenances régulières et assidues de thèses de théologie entre les deux ins– tituts. Les relations continuelles que saint François de Sales entretenait avec la Vallée d'Aoste, infusèrent pendant cet espace de temps dans de vastes couches ecclésiastiques la spiritualité salésienne, déjà tant soit peu fomentée par les évêques Martini et Vercellino. Les grands propagateurs en furent le père François Genand, fondateur des couvents de capucins d'Aoste et de Châtillon et le prévôt du Grand-Saint-Bernard Ro– land Viot qui entretint une correspondance suivie avec le saint évêque de Genève. Le centre d'irradiation de ce mouvement spiri– tuel, fut le monastère de la Visitation érigé par sainte Jeanne de Chantal en 1631, où tient le premier rang un excellent cénacle ascétique composé de la mère Cassandre de Vaudan et des soeurs Marie-Louise Roucas et Gasparde d'Avise 5 dirigées par Viot et par un autre éminent ecclésiastique, le prieur de Saint-Ours Gabriel Debezanson ( + 1649), à qui l'on doit un Panégyrique de S.te Chantal, publié à Lyon en 1645. Cet élan religieux et littéraire, qui rejoint le comble sous l'épiscopat de Mgr Vercellino, a aussi ses réper– cussions dans le domarne de l'art. En Vallée d'Aoste, comme ailleurs, c'est le triom· (5) Cf. les hiographies de A.-J. DONDEYNAZ, Vie de Marie-Louise R.oncas, Aoste 1889 et de A . Roux, La soenr Gasparde d'Avise, Aoste 1894. Par rapport à l'époque voir J .-A. Duc, Mgr J.-B. Vercellin évêqne d' .4.oste, Aoste 1872.

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