BASA

PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 237 phe du style baroque. L ' architecture civile et religieuse se r essent tout particulièrement du nouveau goüt. La capitale du Duché, surtout, assj_ste pendant le XVIIe et le XVIIIe siècles à un renouveau architecto– nique notable. Le palais Roncas avec ses grotesques, les palais de Nus et de Cly, celui des Etats, la façade du Grand Séminaire, les nouvelles églises de St-Bénin et de Sainte-Croix, témoignent des nouvelles exigences de l'élite de la cité. Nos vieilles églises romanes et même les chapelles les plus éperdues de la montagne , s'enrichissent de sculp– tures en bois fantasmagoriques, d'autels somptueux et étincelants d'or comme ceux d'Ayas, de Saint-Etienne, d'Issime et d'Hône, oeuvre presque toujours d'artistes valsésiens. C'est un chapitre de notre histoire artistique qm n'a pas encore arrêté convenablement l'attention des savants. Le baroque est bien le style qui , après le roman , a laissé les traces les plus marquantes dans la Vallée, et avec lequel s'est configurée pendant quelque temps l'âme même du Pays. L'ERUDITION. - Le premier auteur qui, chronolo– giquement, s'est occupé , à cette époque, de recherches historico-érudites c'est le su smentionné père capucin François Genand ( + 1634)6, originaire de la Savoie et ancien avocat, lequel fut chargé de dresser le catalogue officiel des évêques d 'Aoste de la part de Mgr Vereellino , grand protecteur de la culture et porté lui-même aux études d ' histoire. Genand tira profit pour ce travail de la Chronique de Vaudan, mais il étendit ses recherches, avec un bon esprit critique, aussi aux archives de l'évê– ché . Il en sortit la De Reverendissimis Augustanae Ec- (6) Sur le père Genand, cf. Rév. Père FÉLrv O.F.M. Cap., Les Ca– pucins au Val d'Aoste, Aoste 1958, pp. 24-27.

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