BASA

242 L. COLLIARD graphique de la très ancienne cite d ' Aouste" qui est la meilleure production de l'historiographie valdôtaine an– térieure à Tillier. Le Porfil est dédié au duc Charles – Emmanuel II et , en dépit d 'évidentes lacunes, on cons– tate dans l'auteur un considérable engagement critique et un certain souci de la recher ch e des sources . Pour le vaste développement que Mochet, comme d ' ailleurs Viot, réserve aux épigraphes romaines, le Porfil p eut être, à juste titre, considér é comme le premier traité d' épigraphie valdôtaine. L' épître dédicatoire au duc est un curieux exemple de style valdôtain du XVIIe siècle. L'ouvrage, qui fut abondamment exploité par tous les auteurs postérieurs, sans en exclure Tillier qui décalqua même le schéma du plan << mochettien )), est divisé en deux parties : la première est une chroni– que proprement dite ; la deuxième est formée par le Traité de la noblesse du pays. Encore qu'on ait ménagé à cette pièce «une cri– tique dure et peut-être exagér ée, écrit M. Fournier , pour l'insuffisance et inexactitude des informàtions, la n égligence du style, le manque de plan , l'asymétrie des parties, les historiographes modernes la citent cependant assez fréquemment. C' est qu ' elle offre, malgr é tous ses défauts, un certain intérêt r éel )). A côté de lui on place son fil s, Jean-Anselme Mo– chet , peintre, qui laissa des notes d 'érudition variée 11 • Un trentin , l'abbé Vigilio Vescovi , personne de con– fiance des Madruzzo-Challant, reprit et conti1ma la chronique de Bosco dans !' Historia della casa di Chal– lant e di Madruzzo de 1638, travail encore inédit que l'on conserve au château de Châtillon. La littérature hagiographique prend un certain déve– loppement dans la seconde moitié du siècle avec La vie (13) Le ms original appartient à M. l"avt. P aul-Alphonse F arinet. (14) Ms d e la bibliothèque du Grand Sém inair e.