BASA
244 L. COLLIARD Depuis l 'établi ssement des chanoines lorrains au Collège_, s'était r épandu peu à peu un si vif intér êt pour les r eprésentations sacrées que l'on peut justement at– tribuer à ces pères l ' introduction et ]a diffusion dan s la Vallée du théâtre. Cette tradition des scènes théâtrales sera conservée avec un soin jaloux dans le Collège même dans les siècles suivants. Le 29 septembre 1627 les « escholiers de la 3.e classe du collège d 'Aoste )) débutaient par la Tragédie de St Bernard de Menthon, dédiée à Roland Viot, et fa– çonnée sur le Mystère du XVe siècle. C' est une pièce en 5 actes, jouée par 85 acteurs, qui ne nous est par- ' , , venue qu en r esume. En 1655 on représenta à Saint-Bénin un drame sacr é La vie de saint Grat, de 5.000 vers, mi-latins mi-fran– çai s, dont l ' auteur était le rév. Jean-Nicolas Desfeyes, né à Aoste en 1627 , professeur de réthorique, maître d'études, plus tard prévôt de Verrès. (( Messieurs les bourgeois de la cité d 'Aoste J) contribuèrent aux dé– penses d ' aménagement du théâtre. Une année aupa– ravant - 1654 - le même père avait composé La tra– gédie de saint Léger évêque et martyr. Pour le carna– val de 1658, le p èr e Nicolae Claude continua avec une comédie: L ' agréable harmonie de la joie et de la tris– tesse; la même année le père Vercellin débuta avec une tra gédie: Thonws Morus. Vinrent en suite Les illustres triomphes de la foi , Daphnis , Mahomet IV détrôné , su– jets qui se rattachaient au type habituel de théâtre en vogue dans les collèges religieux '". La revue du panorama culturel valdôtain au XVIIe siècle se clôt avec une imposante figure d' écrivain et d' érudit, Philibert-Albert Bailly évêque d 'Aoste (1659- 1691), un des grands maîtres, avec Tillier, de la pensée (18) Cf. P.-E. Duc, Annales, cit. A. P rnou x DE MADU ÈRE, Sain t B er– nard de Menthon , !'apôtre des Alpes, Lille ~ 92.3, pp. 67-68.
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