BASA

PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 255 dans les différentes bibliothèques, sont environ une cinquantaine. Le Recueil comprend l'histoire générale, ~ivile et ecclésiastique, de la Vallée et le Traité des Seigneuries qui est une véritable enquête sur les ori– gines féodales de notre pays. La dérivation du Traité de la noblesse du pays de Mochet y est évidente. La der– nière partie est consacrée au Gouvernement civil et éco– nomique avec une attention particulière à l'histoire des institutions politiques de la Vallée. Un autre grand ouvrage de notre historien, est ce qu'on appelle la Chronologie, une liste des dignités et des fonctions ecclésiastiques et civiles du Duché (évêques, archidiacres, gouverneurs, vi-baillis, procureurs gé– néraux, etc.), malheureusement négligée et méconnue en tant que source historique de premier ordre. Entre 1726 et 1733, Tillier s'attachait à un travail remarquable: la Chronologie des familles nobles ou No– biliaire, dans laquelle sont présentées les généalogies, très documentées, d'environ 220 familles nobles valdô– taines avec de vastes aperçus héraldiques et des disqui– sitions érudites différentes. De la même époque datent les Mémoires sur les fiefs du duché d'Aoste. Tillier soignait en même temps l'éla– boration de très importantes collections documentaires dont la valeur augmenta considérablement après la Ré– volution française lorsque les originaux des documents publiés par lui furent détruits: rappelons le Recueil des franchises, le Recueil de lettres (qui contient une bonne partie de la correspondance officielle du gouvernement valdôtain entre 1500 et 1700), le Recueil de matières diverses. Dans les dernières années du règne de Victor-Amé– dée II, les historiens piémontais ne manquèrent pas de s'occuper, par ordre officiel de la Cour, des affaires valdôtaines, avec l'intention précise d'étudier le fonde– ment historique et juridique des privilèges locaux que le gouvernement royal voulait anéantir. Plusieurs étu-

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