BASA

PROFIL OE LA CULTURE VALDOTAINE 257 a1see valdôtaine qui était conservatrice jusqu'à l' entê– tement , paternaliste, jalouse au non plus des préroga – tives de la Vallée et intimement loyalist e, et qui s'étei– gnit presque tout à fait dans la première moitié du XXe siècle. J 1ean-Baptiste de Tillier mourut à Aoste le 2 mars 1744. Son fil s Eugène-Gaspard de Tillier, décédé en 1775, secrétaire comme lui deE> Etats, fut un des continua– teurs de son oeuvre. Il annota et compléta plusieurs manuscrits de son père, avec les mêmes intentions fru– dites, quoique avec moins d 'esprit polémique. Il semble bien que le grand effort historiographique entrepris par Tillier ait épuisé la veine des études his– toriques valdôtaines. Sous cet aspect, il est hors de doute que la deux ième moitié du XVIIIe siècle et la premièr e moitié du XIXe marquent une époque de dé– clin: les auteurs du XVIIIe siècle qui s'aventurent dans les dédales de l ' historiographie sont peu nombreux. On ne connaît rien de précis des Mémoires du médecin Jean– Louis Thomasset d 'Avise, cités par Christillin. Tibaldi a ssure qu'ils ont été égarés' . Sur ces entrefaites, les efforts du gouvernement pié– montais réussissaient finalement à avoir le dessu s sur les résistances locales. En 1770 on voyait di sparaître défi– nitivement l'ancienne organisation qui avait été la gloire de la Patria Augustana , et avec elle s'éclypsaient les Etats généraux, le tribunal des Connaissances, le Cou– tumier. Un Règlement particulier du duché d'Aoste remplaça dès lors toutes ces institutions. Il paraissait tenir compte, au moins formellement, du caractère par– ticulier de cette province du royaume. Cet événement, bien que r emarquable, ne yrovoqua aucune réaction de la part de l ' historiographie valdô- (7) Cf. Louis Christillin, cité par T . TIBALDI, Storia della Valle d'Aosta, vol. V, Tor ino 1916, p . 400. 17

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