BASA
PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 259 bénédictins qui compilaient le Gallia Chri.~tiana et à l'abbé J. -A. Besson, curé savoyard, pour ses Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève. Ta– rentaise et Aoste". Nicolas-Joseph Cugnod de Brusson, mort vers la fin du siècle, nous donnait les Eléments de l'art nâlitaire (1766) et d'autres écrits sur des sujets militaires. Le XVIIIe siècle valdôtain est une époque de reli– giosité intense, car il n'a pas été effleuré, au moins jusqu'aux derniers vingt ans, par des prodromes illu– ministes et rationalistes. Le très long épiscopat de Mgr Pierre-François de Sales ( 1742-1783), un arrière– neveu de l'évêque de Genève, marque l'apogée de la vie reliirieuse locale. Fait étrange, on note, vraiment en ce siècle, une vaste orientation vers la vie érfmiti– que. Les ermitages se multiplient de façon surprenante, ils sont juchés sur des sommités arides ou cachés au fond de vallées solitaires. Des individus adonnés à la péni– tence y demeurent, qui portent généralement l'habit du Troisième Ordre franciscain. Les ermitages de Saint– J ulien à Fénis et de Saint-Grat sur les montagnes d'Aoste sont surtout fameux. Le dernier a été Je but d'imposants et d'émouvants pèlerinages de peuple jus– qu'après la deuxième guerre mondiale. Ce n'est donc pas par hasard qu'il faut placer au XVIIIe siècle les deux plus remarquables représentants de la littérature ascétique et spirituelle valdôtaine: l'abbé Pierre Bréan de Brusson (1672 .. 1747), contemporain de Tillier, et l'ermite Jean-Antoine Pellissier de Saint-Oyen (1715- 1786), tous deux décédés en odeur de sainteté. Bréan, élève à Lyon des Jésuites, curé de Chamois, ensuite recteur de la chapelle de Grun à Saint-Vincent, fut le propagateur en Vallée d'Aoste du culte de ]'lm- (9) Publiés à Annecy en 1759.
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