BASA

260 L. COLLIARD maculée Conception' ". Il eut à souffrir , pendant sa vie. d'épreuves et de contradictions sans nombre. Apôtre des campagnes, il connut une certaine popularité. Hom– me de vie intérieure , ami de la méditation et de la solitude, versé en théologie et en hi stoire, Bréan eut une c@nnaissance particulièrement approfondie de !'Ecri– ture Sainte . Ses oeuvres sont remplies de citations tirées des deux Testaments. La spiritualité de ce prêtre est influencée par celle de saint Françoi s de Sales, déjà très répandue, on l'a vu, en Vallée d'Aoste, au siècle précédent. Elle se fonde sur les thèmes de la confiance, de l'amour et de la joie. Son oeuvre princi~ale, de vastes proportions, consiste en un groupe de méditations, Les douces conversations avec la Mère de Dieu, que Bréan composa en 1722, en les dédiant à la reine Louise Christine de Savoie. La mort prématurée de la souveraine empêcha que le livre fût mis sous presse. On conserve aussi de lui des sermons en français et en latin (la tradition huma– niste latine continuait à se maintenir solidement), les Homiliae et les Dominicarum Oratianculae, un Re– cueil de prières et un in-folio Grâces miraculeuses accor– dées aux dévots de l' lnunaculée. Pierre Bréau fut l e directeur spirituel de la comtesse Marie-Victoire de Challant-Solaro ( épouse du comte François-]érôme de Challant), dont il tissa la vie dans la Monographie sur la dame Victoire Challant-Solaro 11 • Il est aussi l'auteur d'un traité complet de théologie. (10) Cf. S.-B. WUILLERMIN, L'abbé Pierre Bréan. Souvenirs val· dôtains du XVIIe et du XVIIIe siècles, Aoste 1881. On a inséré dans cét ouvrage P-étude que l'abbé P .-A. Cravel, alors curé de Valtor– nenche, avait composée au sujet des ConversatiJns de Bréan. (11) Cette biographie fut résumée par le chan. WUILLERMIN dans BASA, vol. XXI, Aoste 1913. On ignore le siège actuel des mss des « bienheurêux » Bréan et Pellissier, manuscrits que le chan. Jo– seph Bréan ( + 1953) a dû certainement connaître.

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