BASA

262 L. COLLIARD sa spiritualité laissa une trace profonde dans le cler gé valdôtain contemporain. Vers la fin du siècle, il est possible de constater à Aoste l 'existence d ' un cénacle spirituel directement influencé par les idées et l'exem– ple de Pellissier et qui comprend parmi tant d'autres membres, le prévôt Dondeynaz et le chanoine Contoz. Ce cénacle facilitera et préparera la voie, dans les pre– mières années du XIXe siècle, à la mission de Goirand de la Baume. Les oeuvres fondamentales de Pellissier sont au nombre de deux: les Méditations et les Réflexions, lu– mières et résolutions de l' érémite français A. Pellissier. Sa spiritualité a pour centre l'amour pour N.-S. et elle est influencée par l 'école liguorienne. Il mourut en 1786. Son procès de béatification a été ouvert. La naissance des écoles populaires primaires pour garçons et filles en presque toutes les paroisses, est un fait nouveau dans le domaine culturel valdôtain du XVIIIe siècle. Le mérite de cette initiative revient pres– que exclusivement à l'Eglise et à l ' autorité ecclésiasti– que qui supprimèrent partout, en cette intention, la très riche et très ancienne confrérie du Saint-Esprit, qui avait désormais perdu toute autorité en matière de charité. Les biens de cette institution furent destinés aux nouvelles écoles, confiées presque toujours aux curés ou à leurs vicaires. Telle est bien l'origine des très nombreuses écoles communales et de hameau qui contribuèrent à faire de la Vallée d'Aoste une des provinces du Royaume qui comptait le plus petit nombre d ' illettrés 13 • A son tour le collège Saint-Bénin inscrit à son actif au XVIII siècle une des périodes de plus grande (13) Cf. L e clergé valdôtain et l'instruction ''lublique cit.; J. TRÈVES, A la recherche de la fondation de nos écoles, Aoste 1924; P. DUPARC, Confréries du St -Esprit et communautés d'habihnts, Revue de Sa– voie, 4 0958).

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