BASA
PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 263 prospérité . En 1748 les Barnabites remplacèrent les Lor– rains dans l 'en seignement. Naturellement, le système pédagogique était toujours axé sur les programmes d ' hu– manité , de réthorique et de philosophie, ce qui expli– que pourquoi on ne fai sait pas beaucoup de cas des grands maîtres de la littérature françai se contemporaine. En continuant la tradition théâtrale inaugurée par leurs prédécesseurs , les Barnabites firent jouer par leurs élèves, en 1760, la Mérope de Voltaire et le Légataire de Reynard 1 ' . Parmi les personnages savants de l'époque, citons: l ' abbé César Marguerettaz de Saint-Remy, curé de Saint-Etienne, auteur d'une Grammaire latine assez ap– préciée (1788) et qui fnt adoptée au Collège jusqu'au moment où elle fut remplacée par cel1 e de Lhomond; les Barnabites, père Balthasar Frassy de Valgrisenche, orateur di sting;ué, auteur d ' un Traité de réthorique (1792); père Favre, de Cogne , qui cultivait la philoso– phie; pèr e Juste de Tillier et nère Candide Piotaz qui illustrèrent Jeurs noms dan s la botanique et dans ]'agronomie. Dignes d' être rappelés sont aussi: l'abbé .Jean Mellé de Saint-Oyen , précepteur du jeune Vittorio Alfieri. Cet ecclésiastique (( prit une grande part au mouvement littéraire et scientifique qui marqua à Turin la deuxième moitié du XVIIIe siè cle )) 15 ; J.-B. Chantel , d ' Avise. professeur de mathématiques et secrétaire du prince de Cari gnan; l ' avocat Xavier Duc (1757-1852), de Brusson, qui eut une vie pleine d'aventures et fut l'auteur d'une grammaire française. Des motifs de réformes, des intérêt s et des fer– ments nouveaux se manifestent à la fin du siècle et au début du nouveau. Digne de remarque, à cet égard, est (14) P. FOURNIER, Mérope de Voltaire revrés'!ntée à Aoste en 1760, Augu sta Praetoria, 2 0951), pp. 95-101. <15) J .-0. MELLÉ, De la viabilité dans' la Vallée d'Aoste, Turin 1881. p . 61.
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