BASA

PROFIL DE LA CULTURE VALDOTAINE 271 Terreur sur les Alpes. Dans les Dispositions pour bien mourir imprimées à Ivrée en ] 818, Frutaz présente un recueil de pensées pieuses et ascétiques à l ' usage des confrères de l 'Association de Saint-Joseph. Un important témoignage des réactions suscitées à Aoste par la domination napoléonienne nous est offert par les ouvrages de l ' abbé Jean-Martin Brunod d 'Ayas, curé d'Etroubles (1746-1826). Son Napoléonisme, «écrit avec des larmes et du vitriol >> selon l'expression du chan. Durand", fit autorité dans le genre polémique, à cause de la virulence des invectives, de la richesse de la prose et de l'exubérance des idées. On conserve du même auteur un Supplément au Napoléonisme, inédit•. Les Réflexions philosophiques sur les rapports de l'in– telligence créée avec l'intelligence créatrice sont cepen– dant son ouvrage de plus grande haleine. Imprimé à Paris en 1818, il ouvre la série des écrits philosophiques valdôtains. L'ouvrage révèle un penseur de qualité, imbu toutefois de préjugés gallicans, selon la mentalité ecclésiastique du temps. Son système sur la grâce nous dévoile un penchant de l'auteur pour des formes cou– vertement jansénistes . Le volume peut être considéré un véritabie traité d'apologétique catholique: sa prise de position contre l'athéisme est surtout remarquable par sa logique et sa force de persuasion. L'ambiance ecclésiastique valdôtaine était à ce temps-là fortement pénétrée de gallicanisme et de rigo– risme. Le Catéchisme de Lyon avait droit de cité dans le diocèse. Plus tard il sera remplacé par le catéchis– me de l'évêque Aubriot de la Palme, adversaire déclaré de la morale liguorienne, et duquel on se rappelle les (3) M. DURAND, Ouvrages philosophiques valdôtains, BASA, vol. XXVII, Aoste 1949, p . 49. (4) Archives de l'Académie St-Anselme.

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