BASA

Les devi ses des anciennes familles nobles mettent souvent les héraldistes en de graves embarras, tant pour en établir le texte , que pour en donner une exacte inter– prétation. Celle des Challant' rentre dans cette catégorie, et il n 'est pas rare qu ' on en donne un texte fautif, tel (1) Sur les Challant, cfr. L . VACCARONE, 1 Challant e loro que– stioni per la successione ai jeudi dal sec. XII al XIX secolo, Torino 1893; notre article Challant dans l'Enciclopedia Cattolica, III, Città del Vaticano, 1949, coll. 1369-73 et la description des archives de cette ancienne et remarquable famille (Châtillon, Sorreley sur Saint-Chris– tophe, Trento et Albenga) que nous avons publiée dans Le fonti per la storia della Vall e d'Aosta e gli archivi sto rici e le biblioteche della Città e della Valle, extrait de «La Valle d'Aosta. Helazioni e comuni– cazioni presentate al XXXI Congresso Storico Subalpino di Aosta. 9-10-11 settembre 1956 », II, Torino 1959, pp. 1023-29 [ 45-51], 1031 r53l 1061-91 [83-113]. La meilleure orthographe du nom est Challant; on emploie aussi co:.iramment 'a forme Challand; <lans les documents ce nom prend les formes les plus diverses: Challandi, Challando, Scha– lancko, Schelanko, Calanca, Challan,Schalant, Zalant et PsaHant, forme provenant de notre patois que Mgr J .-A. Duc a r<:-trouvée dans un docu– ment de l'année 1409 (Histoire de l'Eglise d'Aoste, IV, Châtel-St-Denis 1909, p. 216) . D'après D.L. GALBREATH ce nom «dérive du vieux fran– çais chaloir, lui-même issu du latin calere, être chaud, et indique des pentes très ensoleillées» (Armorial Valaisan). De fait le territoire de Challant-St-Victor, où se trouve le manoir de Villa, est très ensoleillé. Selon P. AEBISCHER «soit calanc, soit son féminin calanco, contiennent les idées de pente et d'abri... Le sens de pente abritée appliqué au Val de Challant s'explique aisément, puisque la vallée est tournée au midi, à l 'abri par conséquent des vents du nord, ~n plen soleil» <Etudes toponomastiques valdôtaines - ChaHant, dans « Augusta Praetoria », mai-juin 1921, pp. 104-108).