BASA
Si en Vallée d'Aoste , le françai s, langue née et évoluée sur notre sol , s' est trouvé p endant près de 25 ans dans un marasme plutôt inquiétant, il n 'est pas encore perinde ac cadaver, partant c' est bien la peine de s' en occuper. Non seulement en Vallée d'Aoste, mais en France, cette belle langue plus que millénaire, qu ' on est con– venu d ' appeler diplomatique voire univer selle, surtout depui s le Congrès de Nimègu e (1678-1679), cette lan– gue si claire, si douce, si chantante, est en train de subir un grave dépéri ssement, de se corrompre de lamentable façon. Tout concourt à cette déformation , l ' argot, l es dialectes, le caprice du p euple et trop souvent des in– tellectuels , la manie d ' introduire des t ermes exotiques . En France surtout, l'argot populaire envahit Reu à peu le langage courant et s' y incruste avec une telle force qu'il finit par déloger les formes classiques . La belle langue du Bossu et , de Racine, de Joseph De Maistre, garde encore toute sa pureté à Chambéry , à Tours et dans toute la Touraine, à Annecy, Dijon et Genève. En Vallée d ' Aoste les t ermes de l ' argot sont inconnus, ( et c' est un avantage non insi – gnifiant) et si quelques italianismes, quelques archaïsmes comme à cause que , malgré que du l 7me siècle, quel– ques constructions et prononciations surannées calquées sur l'ancien français ou le patois ne déparaient notre
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