BASA

COMPTES-RENDUS DES SEANCES XXXIII porcher vers le val Soana. On a cru voir des indices d'une route de ce genre sur la partie supérieure d' Ayas, laquelle commençait au hameau de Siéré, se déroulait autour de la montagne de Visé et V entina et s'égarait aux Cimes Blanches. Les i·oies de communication ne manquaient donc pas, même dans ces temps reculés, pour toutes les relations com– merciales entre peuples voisins. Du reste les concordances lexicologiques existant entre le patois de la V al Soana, de la Tarentaise et de la V allée d' Aoste, l'analogie de certaines expressions typiques des deux vallées voisines, attestent la fréquence des rapports humains très étroits entre ces diffé– rentes populations, et cela aussi parce que les cols étaient moins infranchissables que de nos jours et les glaciers bien moins développés. Ce n'est que vers la fin du 17.me siècle que les glaciers alpins s'étendirent toujours de plus en plus jusqu'à en obstruer en bonne partie les passages, à dépeupler les hautes montagnes, à ralentir et à entraver complètement les relations commerciales et ethniques . * M. l'instituteur Joseph-César Perrin, un de nos jeunes assez ferré à glace en paléographie, nous a donné une re– lation intéressante du fameux procès-verbal original qu'il a déchiffré et qui nous expose avec tous les df>tails les han– tises démoniaques dont Issime fut le théâtre au beau com– mencement du 17. me siècle et les exorcismes auxquels il fallut avoir recours pour refouler les puissances infernales. Des copies de ce procès contre le démon exi.~tent à l'église de Pettinengo, à l'évêché d'Aoste et aux Archives d'Etat de Turin. Les libres penseurs, les rationalistes n'ayant pas rencontré l'esprit des ténèbres au fond de leurs cornues ou de leurs four– neaux, refusent de croire à son action en ce monde et même à son existence. Ils ne voient sous ce nom qu'un personnage de légende et d'imagination, un Méphistophélès, bon à per– sonnifier l'idéal du mal ici-bas, mais sans réalité personnel- c

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