BASA
NOTRE LANGUE MATERNELLE 303 ce soit qu'il aille; d'où ce soit qu'il vienne, etc., sans être incorrectes ne pourraient-elles pas être avantageu– sement et plus élégamment rempll!cées par: où que vous soyez, où qu'il aille, d'où qu'il vienne ? * * * Il serait bon que nous fassions une plus large place aux idiotismes, aux élégantes tournures dont est émaillée la belle parleure <le France, comme celles-ci: si j'étais que de vous ou simplement de vous au lieu de notre vulgaire : si j'étais à votre place; il va sur ses 15 ans; je ne suis pas dans mes jours d'inspiration _; tu fais ton malin; il fait son grand seigneur; cela sent son vieil– lard ou son vieux temps; il tranche du grand Napoléon; il conte fleurettes à cette dame; il court la prétentaine; malgré qu'il en ait; dans cette affaire chacun est pour sa vade. Nous disons aussi chaque dix jours; chaque vingt ans, chaque 50 frs au lieu des expressions cor– rectes: tous les dix jours, tous les vingt ans, .-de 50 en 50 frs; les six autres au lieu de les autres six; surtout à cause que au lieu de parce que; malgré que au lieu de bien que, quoique. Surveillons notre prononciation qui parfois est assez défectueuse. Ainsi pour nous borner à quelques détails, n'ayons crainte de prononcer ognon, pognard, pognant, lé ou lais pour legs, inekspugh-nable, moins, point au lieu de moans, poânt. Makiaviel, Mikelange, mais ma– chiavélique, mor en croix au lieu de mort en croix; dans la locution par le fait même on prononce le t final de fait; nous devons prononcer fesons, je fesais, tu fesais, il fesait, nous fesions, bienfesance au lieu de nous fai– sons, tu faisais, etc. Ce ne sont là que quelques rares e:icemples, les plus communs. La grande grammaire La– rousse nous indique toutes les autres règles de la bonne prononciation française; c'est une grammaire que tous devraient se procurer.
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