BASA

XXXIV ACADEMIE SAINT-ANS ELM E le. L eur foi à rebours ne s'embarrasse pas pour autant. lls pro– clament comme un dogme que le surnaturel ne peut exister, pas plus le diabolique que le Divin , q ue le démon est un m ythe, les possédés des malades, les olnes:;ions des fant asma– gories, les fidèles des naï fs et les exorcistes des charlatan s, d es mysti ficateurs. Mais voilà aussi pourquoi la Prov iden ce p er– met et dispose de temps à autre que Satan se trahisse lui– m ême, non plus seulement par des manoeu vres souterraines e t inv isibles, mais ouvertement dans une lutte extérieure , vio– lente où il donne un libre cours à ses vùitables sentiments de haine et de féro cité. C'est sous cette forme aiguë que son inimitié et sa puissance et son exist ence se son t nuuiifestées à Issime. A u mois de septembre 1600, des phénomènes sismiques d ' une violence extrême jetèrent la const ernation parmi ses habitants. C'étaient des vacarmes épouvantables mettant tout sens dessus dessous dans les maisons, dont plusieurs m êmes s' écroulèrent. Cela t enait de la tératologie. On appela le curé de Pettinengo, Annibal Serra , prêtre attitré pour les ex or– cismes. Il arrive à Issime le 14 janvier 1601 . Il essaye de conjurer les malins esprits près de certaines maisons qu i lui semblaient présenter un aspect de d ésolation. Un beau jour, p endant qu'il descendait de la chapelle de Saint-Grat où il avait célébré la Messe , il aperçoit que des vapeurs sulfureu– ses rouges sortaient de certains antres. Tou t aussitôt, s'étant revêtu de l' étole et s' étan t muni d ' un Crucifix, il n ' h ésite pas à entrer dwis l' un de ces gîtes . Le démon lui apparaît sous des formes h orribles avec des cornes et une queue comme celle des boeufs, une frimous se de singe, des pattes comme celles d'un ours , la peau comme celle d' un serpent. Aux instances cle l' exorciste , il déclare qu' il ne bai.~sera pas pavillon, qu' il est là avec 6666 démons pour se jouer des habitants qu i n'avaient pas accompli le voeu par eux for– mulé d 'élever une chapelle en l'honneur de sainte Margue – rite. " Je m ' appelle Astarot , dit-il , et je ne céderai qne lor s– que je serai en présence d' un homme dûment autorisé". Serra

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