BASA

Il arrive assez souvent d'entendre nos patriotards accuser les Valdotains d' être anti-italiens, antipatriotes uniquement parce que le Valdôtain est sincèrement au– tonomi ste et fortement attaché à la langue fram;aise . Il est donc utile en ce premier centenaire de l'unité italienne de rappeler ce que la Vallée d'Aoste -- fille aînée de l'Italie - a fait pour cette unité . Rappelons tout d'abord un épisode presque ignoré des premières années du Risorgimento. Déjà lors des pre– miers mouvements libéraux éclatés à Turin en 1821, nous y voyons figurer un des dernier s représentants de la plus ancienne et pure noblesse valdôtaine: le comte Louis-Antoine-Hyacinthe Sarriod de la Tour qui , ni ré– trograde, ni conservateur de mauvais aloi, à cause de son attachement aux idées nouvelles, faillit passer par les armes et fut destitué de son grade dans l' ar– mée '; mais rentré dans la Vallée il secourut de toutes ses force s, au danger de sa vie - en leur accordant hospitalité dans ses maisons d'Aoste et de St-Pierre - les nombreux proscrits piémontais qui devaient s'enfuir en Suisse. De sorte que c'est avec une légitime fierté que sa veuve 2 pourra un jour dire: (( Je suis la veuve d ' un patriote. Le comte mon mari a sauvé de la po· tence bien des martyrs de la liberté ! )). (1) Il était lieutenant dans le régiment de Novare ( + 1840). (2) Elisabeth Sarriod de la Tour, née Décoularé de la Fontaine.

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