BASA

30 A. LETEY Enfin voilà 1848, l ' année où ces libertés sont fina– lement r econnues . Le 10 mars arrive à Aoste la nou– velle de la proclamation du Statut accueillie av ec une joie sincèr e par la population qui le lendemain se ma ssa à la cathédrale où fut chanté le Te Deum au milieu de l ' enthousiasme général et ceci p endant que le r es tant de l ' Italie gémissait sous les forces de la r éaction. Aussi quelque temps après, lorsque Charles -Albert déclara la gu erre à l ' Autriche, libéraux et conservateurs, autorités, clergé et peuple , tous se trouvèrent unis pour la gu erre et les soldats qui partaient étaient salués par les accents des libéraux : « L ' Italie est notre patrie commune et la patrie est au-dessu s de tout >> et des con– servateurs << Il n ' y a qu ' à faire des voeux pour le succès de nos armes. Une opposition quelconque à la gu erre deviendrait désormais un attentat contre la nation et contre la Foi >>. Les soldats de la « Brigata Aosta >> don– nèrent des preuves vaillantes de leur h éroïsme à Goito, Pastrengo, S. Lucia , Valleggio , etc . . . , et lorsque sur le champ de bataille de Peschiera retentit pour la pre– mière foi s le cri fatidique : « Vive le roi d'Itali e ! >> les Valdôtains étaient là et acclamèrent Charles -Albert avec le même enthousiasme que leurs ancêtres avaient salué les comtes de Savoie, les ducs d'Aoste , les roi s de Sardaigne. Et après les journées sombres d e Novare , la loin– taine campagne de Crimée , le soleil brille sur les jour– nées lumineuses de la campagne de 1859 pendant laquel – le à la bataille de S. Mârt:lno ' la « B:rigaia Aosta >> se couvre de gloire, décide le sort de la victoire et just e– ment se mérite la médaille d ' or. Dans la suite les plaines du Veneto , les déserts d'Afrique, les montagnes du Trentin , les rochers de l ' Adamello , le Carso, la Grèce, etc .. . fur ent les témoins

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