BASA

Le chant populaire en Vallée d'Aoste a toujours été beaucoup apprécié et pratiqué . On chante partout: des bour– gades de la vallée .centrale aux derniers hameaux perdus dans la montagne. :routes les occasions sont bonnes pour chanter chez nous. La fête du village, les jours de mariage ou de baptême, la semaine des « conscrits » , la rentrée de l'armée et surtout les longues veillées d'hiver, à la douce chaleur de l'étable. Toute assemblée joyeuse se termine par un chant; et cela peut durer facilement jusqu'aux petites heures du matin. Si la tranquillité et le repos du village sont en jeu, on peut y remédier aisément: c'est la cave même qui abritera les 1plus résistants, et, au pied du tonneau, les chants se succé– deront sans ne plus déranger personne. Les motifs musicaux sont très variés et reflètent assez fidèlement le caractère de nos gens de montagne. C'est pour cela que la chanson valdôtaine est le plus souvent calme, à pleins accords, nostalgique et quelque peu triste. Pas du très saccadé, même dans les refrains « à rire » ou dans les « coplet » que tout le monde connaît. Le sujet des chants est par contre très varié: chansons de montagne, chants d'amour bien souvent tourmenté; chants de guerre, surtout de la grande guerre du 1914-1918 ; chants de l'épopée napoléonienne; chansons èles émigrés qui rêvent à leur maison et petits chants de la vie de chez nous. Plusieurs de ces chansons sont nées sur place, de la verve de nos poètes et musiciens improvisés. Elles sont ainsi spontanées, simples et ingénues comme le peuple d'où elles 8